La chaîne National Geographic lance une nouvelle série documentaire produite par BBC Studios Los Angeles, qui raconte, comme jamais aucun film ou série ne l’avaient fait auparavant, la vie quotidienne des peuples autochtones d’Alaska préservant leur patrimoine et leur mode de vie ancestral dans un environnement en pleine mutation. Les deux premiers épisodes ont été diffusés le lundi 17 octobre 2022, les suivants sont programmés le lundi à 21 h à partir du 24 octobre.
◆ Au plus près de la réalité
Les treize peuples autochtones de l’Alaska sont historiquement les premiers habitants de cette région des États-Unis. Alaska : Nouvelle vie, la première saison de la série de la chaîne National Geographic s’intéressait à leurs conditions de vie dans ce milieu naturel extrême. La nouvelle saison Alaska : Premières Nations raconte, cette fois, comment ces peuples, à la fois très attachés aux traditions et en même temps concernés par les enjeux actuels, utilisent toujours les savoir-faire transmis de génération en génération, afin de vivre en accord avec la nature.
◆ Un « casting » de choix
Jody Potts-Joseph, l’une des « héroïnes » de la série-documentaire, vit uniquement des ressources naturelles : « Il pleut depuis des jours maintenant. Oncle Ben, mon fils Denali et moi avons décidé d’aller dans les montagnes pour chercher des élans et des caribous, il a plu fort durant tout le chemin. Une fois arrivés au sommet, le ciel s’est ouvert et le soleil est arrivé. De si bons médicaments. Nous n’avons pas trouvé d’élans ou de caribous ce soir, mais nous étions tout aussi heureux de trouver du soleil et des baies », écrivait-elle il y a quelques mois sur son compte Facebook. Jody est Han Gwich’in et a grandi à Eagle Village avec ses trois enfants. Elle milite pour que des mesures politiques fortes soient prises par le gouvernement afin de protéger les terres autochtones et travaille pour subvenir aux besoins et à la sécurité alimentaire de sa famille dans un climat soumis à d’importants changements. La famille Apassingok, que l’on suit également, vit dans un village très isolé dont les habitants de cette communauté Yup’ik survivent uniquement grâce à la proximité de la mer de Béring, L’un des autres « personnages » de la série, Marvin Agnot, de la communauté Alutiiq, vit dans le village d’Akhiok, dans l’archipel méridional de l’île Kodiak. Il était auparavant professeur et il apprend au mari de sa nièce les techniques de subsistances transmises par son père. Steven Strassburg, lui, vit loin des terres, le long de la rivière Koyukuk, il a sept enfants à qui il enseigne les traditions ancestrales de culture des terres. Nous suivons également le quotidien de Joel et Jacqueline Jacko qui vivent à Pedro Bay, un petit village à la pointe nord-est du lac Iliamna, avec leur fille de cinq ans, Anzlie, une enfant d’origine yup’ik, qu’ils ont adoptée. Joel est Athabascan, il a grandi à Chignik, en Alaska et son épouse Jacqueline s’est installée après être tombée amoureuse de lui, suite à un voyage touristique dans la région. Ensemble, ils militent pour une existence sans déchet et vivent des ressources de la terre et des eaux environnantes.
◆ Respect et authenticité
La production d’Alaska : Premières Nations a travaillé en collaboration étroite avec des associations autochtones locales, des consultants culturels et des traducteurs locaux afin de sensibiliser l’équipe de production sur ce qu’il était intéressant et important de montrer. La série donne la parole aux autochtones avec respect. L’équipe a intégré des graphistes, des musiciens, des conteurs, des femmes caméramans et des monteurs autochtones afin de garantir l’authenticité de la série. « Être témoin de la force, de la résilience et de l’ingéniosité des autochtones de l’Alaska, qui se battent pour préserver leur mode de vie en suivant comme jamais les traditions pour assurer leur survie dans les mille années à venir, est une leçon d’humilité », souligne le producteur délégué Joe Litzinger. Il se dit très honoré d’avoir été autorisé à filmer des scènes de la vie quotidienne et certaines des traditions autochtones d’Alaska, et de rendre hommage à ces peuples.
« Nous avons construit un monde essentiellement fondé sur notre raison, notre rationalité. Et nous voyons là où elle nous a conduits … Il est urgent de nous recentrer sur notre cœur, sur les messages que ce dernier nous envoie, d’en oublier nos peurs, et d’agir en fonction de ce que notre cœur nous murmure de faire ».
Linda Bortoletto
Jessica Baucher
+ Crédit photo en tête d’article : Falkenpost ©Pixabay
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